GENESE
L’HERITAGE
Le village d’Ayacucho et les plaines de l’Argentine comme toile de fond. Mon arrière grand mère qui carde la laine des brebis pour la confection de matelas… De retour au Pays Basque, son fils, mon grand père, sera tapissier. L’initiation est un succès, le certificat de fin d’apprentissage est remis au jeune artisan le 29 juin 1949.
La vie faisant, la route n’est pas droite ; la cardeuse à laine est perdue, mais les outils du grand père sont arrivés sous le sapin en 2012, 63 ans après… bien équilibrés, ils se font rapidement à la main. Emouvant. Inspirant.
CREATION… ET SAVOIR FAIRE
Les carnets se remplissent de collages, les tissus s’accumulent, les dessins s’entassent, on jardine, cuisine, étudie, on travaille, on court, on joue, chante, voyage, photographie, on raconte, danse, crée, on lit, et on ouvre l’oeil.
10 ans passent, plusieurs maîtres d’apprentissage, et enfin le graal : l’admission au Certificat d’Aptitude Professionnel de Tapissier d’ameublement en siège. Un sentiment ? Etre au bon moment au bon endroit. Une nouvelle expérience commence.
S’ENTOURER DE BEAU
Le plaisir esthétique c’est le mystère des choses. Une perception du monde qui nous entoure et nous apporte satisfaction. Une fleur, la brise qui souffle les dunes, un portrait en noir et blanc, un tissage, un dessert aux fruits, une peinture, un motif, une porte sculptée, un fauteuil d’époque… Rêvasser et observer la vie, les gens. Comprendre qui ils sont, pourquoi ce fauteuil est si cher à leur yeux, quel souvenir, quelles odeurs de campagne… Quels Duc et Marquise se sont assis, quel ébéniste a façonné le fût, sous quel roi, quels sont les ornements, le bois, la forme, le confort et que va-t-on faire aujourd’hui pour qu’il ne perde pas son âme ? Revivre, le temps passe et tout change.
LIRE COMME ALLER AU THEATRE
Il y a ce livre, qui nous a toujours attiré sur l’étagère familiale, parce que la tranche nous inspire, mais il reste fermé. Un jour on ose. Ce livre est un premier trésor : Guide du meuble ancien.
Mais ce n’est pas le seul. « Indigo » de Catherine Legrand teinte l’âme, « Le poids des secrets » de Aki Shimazaki transporte, le film « Broken » de Rufus Norris bouleverse, Edward Hopper laisse passer la lumière, Pina Bausch est Pina Bausch. Elle nous éblouit.
