LE LiN… SUR UN AIR DE PREMIERE

Le fil des actualités s’ouvre et se tisse pour sa première, d’une fibre naturelle : le LiN. Originaire du Nord de l’Inde, le lin est une plante annuelle à croissance rapide, qui a trouvé sa terre d’accueil : 80% de la production européenne du lin teillé est « Made in France ».

Grâce à qui ? A quoi ?

Un climat océanique naturellement humide, une faible densité thermique, des sols généreux et le savoir-faire des liniculteurs de l’hexagone qui le travaillent depuis le XIème siècle. La Tapisserie de Bayeux étant l’exemple le plus célèbre de la présence du lin à cette époque.

De la graine au tissus ?

La croissance des plantes de lin est rapide. De la levée à la maturité, environ 120 jours s’écoulent. Lorsque la fibre est mature, la première étape de la récolte est l’arrachage. Attention, on ne fauche pas, pour ne pas perdre les fibres présentes dans la partie basse des tiges. On dépose ensuite les lins parallèlement sur le sol, en bandes ou nappes continues, appelées andains.

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Les pailles de lin subissent alors le rouissage, étape déterminante pour la qualité du lin. À la faveur d’une bonne humidité (rosées et pluies) et de températures douces (>10 °C), les micro-organismes du sol (champignons, bactéries) sécrètent des enzymes qui fragilisent les tissus entourant les fibres et facilitent l’extraction mécanique de ces dernières. Le rouissage se traduit par un changement de couleur des pailles qui deviennent brunes à grisées et présentent une teinte homogène. Le lin est maintenant teillable. Ainsi, la production de lin est limitée à certaines régions, elle dépend en effet du climat. Le lin, tout comme le vin, a ses grands crus 🙂

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Première transformation des pailles récoltées, le teillage est une opération mécanique, qui permet d’extraire les fibres à partir de la tige de lin. Les graines de lin sont alors récupérées, puis la tige est battue pour enlever le bois – les anas. Les fibres sont ensuite séparées en fibres longues et en fibres courtes – les étoupes.

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Convertir la fibre en fil. Le peignage, première étape de la filature, consiste à paralléliser les fibres et à les présenter sous forme de rubans lustrés prêts à être filés. Le peu d’élasticité des fibres et leur faible longueur moyenne ont orienté la filature vers trois voies. « La filature au mouillé » produit un fil fin et lisse. « La filature au sec » produit un fil plus gros et incomplètement dissocié. Quant à « la filature selon le circuit des mélanges », elle permet de produire un fil incomplètement dissocié et mélangé au coton, laine, soie polyamide, viscose…

Un fil de lin se caractérise enfin par son numéro métrique « Nm », soit le nombre de mètres que mesure un fil de 1 gramme. Plus cette valeur est élevée, plus le fil est fin. Le numéro métrique du lin peut atteindre 80 (soit 80 m de fil pèsent 1 g).

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Un produit rare ?

Aujourd’hui, le lin est considéré comme un produit rare qui représente moins de 1% des fibres textiles consommées dans le monde. Il est cependant au coeur de l’innovation. Le lin se faufile dans le mobilier, les matériaux composites, l’eco-construction. Côté ameublement, la fibre se laisse travailler sur des double tissages, des contrecollés, des tissus bicolores ou réversibles et toujours avec ce toucher unique. Quelques tissages sont résistants aux U.V, à l’eau de mer, de piscine et aux moisissures pour habiller les transats d’une petite cabane ensoleillée…[/one_half][one_half_last]

Si vous avez la fibre !

Un site maLIN mastersoflinen.com, la confédération européenne du Lin et du Chanvre. lindefrance.com pour ses collections « nature » et ses métis chiné, lin et coton…

Et si vous passez du côté de Roubaix, La Manufacture des Flandres est un musée atelier dédié à la mémoire de l’industrie textile de Roubaix et des environs. Il abrite une salle des machines équipée d’une quinzaine de métiers à tisser en fonctionnement, datant du Moyen Age à nos jours. manufacturedesflandres.fr[/one_half_last]